Une maman qui veut: le lait, la vache et la ferme...

vendredi 4 novembre 2011

La trompette




Il y à trois ans lorsqu'Hector a commence à prier pour une trompette nous avons tout d'abord catégoriquement refusé de lui donner une horrible chose en plastique si néfaste aux oreilles et, par voie de conséquence à la bonne humeur et à l'harmonie familiale. Nous avons donc sciemment ignoré sa requête. Tant et si bien que sa première lettre aux Rois Mages était très claire : " por favor una trompeta"...Bigre!
Forts de notre résolution nous nous sommes décidés pour une vraie trompette ! Il allait en avoir plein les mirettes et la paix du foyer serait préservée...avez-vous déjà soufflé dans l'instrument en question? Vous savez donc que la bête est revêche et reste muette pour le néophyte! Cela ne nous réjouissait pas forcément de voir notre Hector la mine déconfite, mais nous ne pouvions nous résoudre à celle en plastique.... Alea jacta est !
Les Rois Mages ont donc déposé le joli cuivre dans un paquet au pied du sapin. Hector est allé droit sur le paquet en criant " ma trompette”. Là nous avons fait un pas en arrière : comment parmi plusieurs paquets de dimensions et de couleurs à peu de choses près égales a t il pu reconnaitre celui contenant l'objet de ses rêves? Pire! Il a ouvert le paquet, prit la trompette en main et a soufflé. Comme si cela allait de soi la trompette à chanté!!! Ah non ! Nous nous y étions tous (je dis bien tous : oncles, tantes, cousins, grands parents et amis) rompu les joues!!! Il n'y avait rien eu à faire.
Il a promené ainsi son instrument de déménagement en déménagement , faisant trembler les murs et ses frères (apeurés dès qu'il sortait l'étui) sans que je puisse trouver d'enseignant acceptant mon petit bonhomme...Quid de l'harmonie familiale me demanderez-vous. Je dois dire que nous avons tous sorti notre esprit sportif et avons accepté gentiment la défaite, il avait mérité , et le prouvait chaque jour, sa victoire. L'année dernière, Hector n'ayant toujours pas lâché sa trompette nous avons fini par lui dire qu'il pouvait commencer par le piano et que dès que cela serait possible nous passerions à la trompette. Il a sauté de joie précisant que tous les chemins menant à souffler dans l'objet de son affection étaient bons. Facile à dire et parfaitement inconscient pour une maman qui de la musique n'à qu'une information partielle qui aurait par un joli raccourci tendance à se résumer par : elle se danse! Tout bien réfléchit Molière aurait pu donner une autre morale à la Cigale et la fourmi, au Lièvre et à la tortue et à beaucoup d'autres de ses fables auxquelles je pense depuis que nous sommes "entrés en piano"...

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